Badi Assad

Il fait froid aujourd'hui et j'ai décidé de faire mon premier vrai message sur la chanteuse et guitariste brésilienne Badi Assad, cela réchauffera un peu ce blog. Cela fait des années que je suis de loin ce qu'elle fait, mais elle s'est beaucoup cherchée et c'est seulement sur ses deux derniers albums qu'elle a trouvé son identité, enfin c'est ce que je ressens.

Sa trajectoire vient de la musique instrumentale pure pour guitare, et a abouti à de la chanson. Il faut dire qu'elle est issue d'une famille de musiciens, les Assad. Ses deux frères ainés forment un duo de guitaristes hors du commun, avec une technique d'une autre planète. La petite soeur a dû souffrir pour essayer d'accrocher au train avant de s'apercevoir qu'elle était faite pour autre chose.



En 2004, elle a sorti Verde qui partait dans tous les sens : des compositions personnelles dans différents styles mais toujours très sobre qu'elle chante avec une voix magnifique, assez grave, très subtile. Elle s'accompagne elle-même à la guitare, et sur ce sujet, il n'y a qu'une chose à dire : elle est une vraie Assad (il doit y avoir un truc génétique, c'est pas possible autrement...)avec d'autres instrumentistes. Elle peut se rapprocher de la bossa nova dans certaines chansons (asa branca, seu delegado) mais peut aussi se lancer dans des délires rythmiques. C'est vraiement sympa à écouter.

Tiens, je m'aperçois en rédigeant ce message qu'elle à un site perso http://www.badiassad.com/, avec des photos et des extraits.

En 2006, elle a sorti Wonderland, disponible seulement en import que j'écoute en ce moment. Dans la lignée de Verde, peut-être encore mieux chanté, comme sur un petit nuage, tout est doux, réveur. Les deux albums font le portrait agréable d'une artiste qui créé quelque chose de personnel en se nourissant d'horizons très variés.

Amusantes, à côté de ses nombreuses chansons personnelles, les reprises de standards mis aux épices brésiliennes : ça donne une Bachelorette dans laquelle la banquise islandaise de Björk a fondu, un One beaucoup moins solennel que la version U2, un Sweet Dreams (are made of these) où les humains ont remplacé les robots, et aussi 1000 mirrors d'Asian Dub Fondation.

Bref, un disque très sympa qui met une petite ambiance tropicale, et qui peut s'écouter en accompagnement sonore mais aussi assis près des enceintes, très concentré. J'aime bien ce genre de disques, et comme Badi Assad est encore très jeune, cela promet encore plein de bonne musique brésilienne à venir.



Voilà, je réfléchis maintenant à ce que je vais dire dans le second message. Je promets à mes non-lecteurs que l'attente sera moins longue que pour le premier :)