Anna Caterina Antonacci est la plus grande !


... c'est pourtant simple !

Entendue hier soir dans son spectacle "Altre Stelle", elle est extraordinaire.

Le programme :

Etienne Nicolas Méhul

Andante de la symphonie n°2

Hector Berlioz

La mort d'Ophélie, op. 18.(partie 1)

Christoph Wilibald Gluck

Sicilienne extraite d'Armide

Jean Philippe Rameau
Cruelle mère des amours (air de Phèdre, Hippolyte et Aricie)

Cristoph Wilibald Gluck

Enfin il est en ma puissance (Air d'Armide)
Ballet des Ombres heureuse (Orphée et Eurydice)
Renaud, ciel me fuit ! Mortelle peine. Le perfide Renaud me fuit. Quand le barbare était en ma puissance (trois airs d'Armide)

Luigi Cherubini

Médée, ouverture acte II
Du trouble affreux qui me dévore (air de Médée)

Christoph Wilibald Gluck

Air des furies (Orphée et Eurydice)

Hector Berlioz
En mer, voyez, six vaisseaux (air de Didon, Les Troyens)
Ah ! Je vais mourir ! Adieu, fière cité (monologue et air de Didon)
La mort d'Ophélie, op.18 (partie 2)

Tout m'impressionne dans les choix d'Anna Caterina Antonacci : dans son chant, d'abord. Le respect du style, toujours, de la diction impeccable, dans tous les répertoires. Jamais le choix de la facilité, au risque de ne pas paraître brillante à ceux pour qui seule compte l'épate vocale. Elle a tout tenté dans ces registres, le dépouillement vocal dans les compositeurs de madrigaux comme ceux de Monteverdi.

Il faut avoir un courage hors normes pour tenter de cette façon un spectacle solo basé sur le non spectaculaire, la simple classe, laprésence, la capacité à s'approprier la scène.

Dans toutes ses apparitions, elle est comme une sorte d'astre qui illumine la scène (d'où le titre du spectacle, Altre Stelle, wahouw !) et cette fois, elle a choisi ces héroïnes de Tragédie lyyrique française.

La réussite est totale, on en ressort bluffé, avec la seule envie d'entendre mainetenant tous ces rôles en intégralité. Après sa Cassandre des Troyens de Berlioz, tragique, son Alice Ford de Falstaff de Verdi, comique, sa Carmen de Bizet, d'une grande intelligence, son Monteverdi désolé, va-t'elle nous les donner ces héroïnes qui invoquent des démons sur scène ?

J'attends avec impatience les rôles intégraux sur scène, ce spectacle est trop génial pour ne pas avoir de suite !

Commentaires

DavidLeMarrec a dit…
Tu fais bien d'annoncer tout de suite à Renée que tous ces éloges, c'était pour rire. Tu ne pouvais pas la mener en bateau plus longtemps.

J'approuve assez ton choix, même s'il manquera toujours à ACA l'abandon de l'unique MD.
Fanch a dit…
Rénée est la plus grande, dans son genre... je ne renie rien, espèce de manipulateur pervers...

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