Schumann - Die Paradies und die Peri - Simon Rattle
Etant donné le côté très snob de mes derniers messages (les trucs où je trouve que Spinosi il est Ludwig-Pâteux et les Deschiens statiques), je vais retrouver un ton un peu plus Lou Ravi pour cette fois.
Je suis allé au Théâtre des Champs Elysées le 8 décembre écouter quelque chose que je ne connais quasiment pas : un oratorio romantique allemand, le " Paradis et la Péri " de Robert Schumann, Simon Rattle dirigeait The Orchestra of the Age of Enlightenment,
Sally Matthews, La Péri
Kate Royal, Une jeune fille
Bernarda Fink, L’ange
Mark Padmore, Le Narrateur
Andrew Staples, Un jeune homme
David Wilson-Johnson, Un homme, Gazna
Le texte choisi est très curieux, un texte classique persan, je me demande comment un romantique allemand en est arrivé à ce sujet pour un oratorio. L'histoire d'une Péri, ex-démon-ange déchu qui cherche à entrer au Paradis, mais est arrétée par un ange qui lui dit que les portes ne s'ouvriront quàç la condition qu'elle apporte un cadeau qui compte. La Péri part dans diverses aventures chercher ce cadeau, et ramène divers objets trouvés dans l'espoir de voir s'ouvrir les portes...
Simon Rattle cherche à aérer l'orchestration un peu compacte de Schumann, et c'était génial. Vive les orchestres d'instruments d'époque quand c'est de ce niveau là.
Les chanteurs sont très bons, peut-être que tout cela est trop bien fait, qu'il faudrait un peu de chaos ? Mais il est question d'Anges et de Paradis... En faire trop serait une erreur (en fait je n'ai jamais compris comment il fallait chanter la musique religieuse), et là c'est vraiment splendide !
A quoi ressemble un oratorio de Schumann alors ? A un oratorio romantique allemand (ahah je vous ai bien eus) , avec grands choeurs, orchestre et solistes. C'est vraiment très beau, et très théâtral. On ne s'ennuie pas une minute dans cette Péri.
A noter donc, encore un répertoire à découvrir...
Nota : suite à une enquète ardue, une Péri serait en fait la fille d'un ange déchu et d'une mortelle.
Commentaires
Les Scènes de Faust en particulier, chef-d'oeuvre absolu, aujourd'hui bien interprété en Allemagne par les bons chefs (Luisi, Harnoncourt), mais massacré au disque (au point d'en paraître véritablement ennuyeux).
Si tu cliques sur mon nom, ça te mène vers une liste d'oeuvres du même genre qui me paraissent encore supérieures à Peri.
Le son de Rattle n'était pas trop opaque, alors ?
M'en sortirai jamais...
Sur l'orchestre de Rattle, c'était un peu compact, mais je ne connais pas cette Péri et je ne sais pas comment départager Rattle et Schumann dans la responsabilité de l'opacité. L'orchestre de l'âge des lumières me semble plutôt bien équilibré. Il faudrait que je connaisse mieux l'oeuvre, sinon je ne vais dire que des bétises (comme d'hab quoi..)